L'Echaudé, CHAOUDELET en patois local a donc son histoire. Connu depuis le début du XIII ème siècle et plus précisément 1202. C'est un petit gâteau, de forme triangulaire, qui est fait de fines fleurs de froment, d'oeufs, de beurre et de sel. Son goût est agrémenté d'anis. Sous FRANCOIS 1er, il valait deux liards ou si deniers. La forme du CHAOUDELET a varié au cours du temps et selon les régions; au moyen âge, le CHAOUDELET était rond avec des bords dentelés; au XVI siècle, on en signale qui ont la forme d'un croissant; au XVII ème siècle, il devient triangulaire et présente trois cornes qui a servi à désigner une rue de PARIS et on pense que c'est vers 1710 que le pâtissier parisien Charles Paul FAVARD qui lui donna sa forme actuelle et l'accompagne de vin blanc, en référence à une pratique du moyen âge où l'on "touillait" le CHAOUDELET afin de le ramolir. Le CHAOUDELET était très connu en FRANCE: dans le lyonnais il s'appelait "chaoudelait ou "craquelin au beurre" : "l'échaudeur" en vieux français ou le "chaoudelaîre" le fabriquait en Provence. En Poitou, c'est "l'échaudi" que l'on dégustait. Avec un S, "l'échaudis" est , en terme de marine à voile, une grosse boucle de fer forgé... de forme triangulaire. Le CHAOUDELET voyageait beaucoup au moyen âge, des voyageurs ont rapportés avoir trouvés des chaoudelets en Israel, ce qui semble confirmé la thèse selon laquelle les croisés emportaient dans leur besace ses petits gâteaux qui ne rancissaient pas. Les Aveyronnais et autres Albigeois connaissent bien "petit Jeannot" et prés de Chateauroux, les habitants de Mézières- en -Brenne, avec une confrérie, honorent "l'échaudé" au cours d'une foire annuelle, avec concours de fabrication... mais sans anis; ce qui tendrait à confirmé la théorie selon laquelle l'anis, au moyen âge a pénétré notre pays venant d'Asie, par des routes traditionnelles des voies d'eau à partir du Midi.
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